Cane ucciso in Svizzera per una tassa? Per fortuna non è vero niente. Però la legge c’è….
Una tempesta sul nulla. Flavio Torti, sindaco di Reconvillier, comune svizzero del Giura Bernese, smentisce sul “Ticino online” il caso _ diffuso dall’Agenzia Agi il 5 febbraio e ripreso anche dal nostro sito, da quello di Repubblica oltre che dal Tg1 e da molti giornali da La Stampa a Il Giornale _ del barboncino della signora Iannotta abbattuto per punire un’evasione fiscale di 38 euro in base all’esistenza di una legge del 1904. “Non so neppure chi sia questa donna italiana. Una donna che non esiste _ dice il sindaco Torti _ qui a Reconvillier i cani non li ammazziamo. Non è vero niente!”.
Pierre-Alain Némitz, segretario municipale di Reconvilier, ha ribadito al blog “il disinformatico” che nel comune non ha mai abitato una signota Iannotta “e che quindi non c’è alcun cane da abbattere, amesso che lo si volesse fare”.
E quindi, porgiamo le scuse ai nostri lettori (e a Reconvillier). La signora non esiste e il barboncino non è stato ammazzato (e menomale) a causa della tassa non pagata.
Però se (malauguratamente) la signora non esisteva e il nostro zelo animalista era probabilmente eccessivo, una legge nella quale si consentiva la soppressione dei cani in caso di mancato pagamento della tassa c’era eccome, come afferma il Corriere del Ticino nell’articolo che riportiamo qua sotto…
RECONVILIER – Da quando le autorità di Reconvilier, nel Canton Berna, hanno minacciato a fine anno di procedere all’abbattimento dei cani i cui proprietari non hanno ancora pagato la tassa, l’aria è diventata irrespirabile nella piccola località del Giura bernese. Il sindaco Flavio Torti e gli altri municipali sono stati minacciati di morte.
Il sindaco di origine ticinese spiega all’ATS che sono arrivati oltre 700 messaggi elettronici ingiuriosi o minacciosi provenienti da tutta la Svizzera e persino dagli Stati Uniti. «Certe persone hanno l’impressione che Reconvilier è una città con 500’000 abitanti e che metteremo al muro 5’000 cani», rileva il politico PLR. Per far fronte alla situazione, il municipio ha deciso ieri sera di chiedere un parere di diritto sulla possibilità di sporgere querela contro gli autori delle minacce. In attesa del responso, le autorità non hanno alcuna intenzione di far marcia indietro. Alla fine del 2010, un comunicato diramato dal comune ingiungeva ai proprietari di cani di pagare la tassa annua di 50 franchi, pena la possibile uccisione dei loro animali; un procedimento, quest’ultimo, autorizzato dall’art. 4 della legge cantonale sulla tassa dei cani del 1904. Da allora, rileva il sindaco, la maggioranza dei morosi ha pagato l’arretrato.
E lo stesso giorno così scriveva Ticino Online…
|
|
24OreNewsSvizzera&Estero |
Notizia del 18/01/2011 – 16:14 |
|
SVIZZERA
Sindaco di origini ticinesi minacciato di morte
|
RECONVILIER – Da quando le autorità di Reconvilier (BE) hanno minacciato a fine anno di procedere all’abbattimento dei cani i cui proprietari non hanno ancora pagato la tassa, l’aria è diventata irrespirabile nella piccola località del Giura bernese. Il sindaco Flavio Torti e gli altri municipali sono stati minacciati di morte.
Il sindaco di origine ticinese spiega all’ATS di aver ricevuto all’intenzione del comune oltre 700 messaggi elettronici ingiuriosi o minacciosi provenienti da tutta la Svizzera e persino dagli Stati Uniti. “Certe persone hanno l’impressione che Reconvilier è una città con 500’000 abitanti e che metteremo al muro 5000 cani”, rileva il politico PLR.
Per far fronte alla situazione, il municipio ha deciso ieri sera di chiedere un parere di diritto sulla possibilità di sporgere querela contro gli autori delle minacce. In attesa del responso, le autorità non hanno alcuna intenzione di far marcia indietro.
Alla fine del 2010, un comunicato diramato dal comune ingiungeva ai proprietari di cani di pagare la tassa annua di 50 franchi, pena la possibile uccisione dei loro animali; un procedimento, quest’ultimo, autorizzato dall’art. 4 della legge cantonale sulla tassa dei cani del 1904. Da allora, rileva il sindaco, la maggioranza dei morosi ha pagato l’arretrato.
ATS
TUTTO ERA PARTITO DA QUESTO ARTICOLO pubblicato sul Journal du Jura il 6 gennaio
Menace de mort sur certains chiens dans la commune
Face au nombre de taxes des chiens régulièrement impayées, les autorités de Reconvilier montrent les crocs. Elles menacent de faire abattre les bêtes des propriétaires indélicats. Ce serait cruel pour les toutous, mais parfaitement légal. Foi d’animal.
Lire la suite
Cette fois, y en a marre. La Municipalité de Reconvilier a décidé de prendre le taureau par les cornes. Prenant connaissance de l’état des factures communales impayées, elle a constaté également que certains propriétaires de chien, qui en ont parfois deux, voire trois, renâclent de manière endémique à s’acquitter de la taxe de 50 fr. par bête. Tout récemment, le secrétariat a exprimé son ras-le-bol par un communiqué de presse. «L’exécutif a chargé le conseiller responsable des finances d’entendre ces débiteurs. S’agissant des taxes de chiens, l’autorité envisage, à défaut d’obtenir rapidement le règlement des arriérés, d’exiger l’abattage des animaux dont les taxes ne seraient pas payées, aux frais de leur propriétaire, conformément à ce que permet l’article 4 de la loi cantonale sur la taxe des chiens.» Ainsi est formulé le communiqué qui fera l’objet d’une publication dans la Feuille officielle de mercredi prochain. «Bien sûr, nous ne désirons pas arriver à une telle extrémité. Les propriétaires seront convoqués et c’est le Conseil communal qui aura la compétence de prendre une décision. Quelques-uns ont déjà envoyé leur chien à la SPA pour les protéger en attendant que cela soit réglé», explique le secrétaire municipal Pierre-Alain Nemitz.
——————————————————————————————————–
Inoltre, il 10 gennaio, così scriveva il gionale svizzero LE MATIN…
POLÉMIQUE
Touche pas à mon chien
Insultes et menaces pleuvent après l’annonce des autorités de Reconvilier (BE), qui menacent d’abattre les chiens quand la taxe n’est pas payée.
Vincent Donzé – le 10 janvier 2011, 21h41
Le Matin
Abattre les chiens des propriétaires qui n’ont pas payé la taxe annuelle de 50 francs? Cette décision des autorités de Reconvilier (voir «Le Matin Dimanche») ne suscite pas que des réactions hostiles: «Si c’est pour remettre les propriétaires à l’ordre, j’aurais pu voter en faveur de cette mesure», commente André Fankhauser, éleveur de bouviers bernois à l’écart de ce village du Jura bernois.
Pour sa chienne «Luana», issue de la dernière nichée et déjà vendue, André Fankhauser ne paie pas la taxe qui ne vise que les chiens de plus de 3 mois. Mais pour le mâle et les trois femelles, l’éleveur s’acquitte de la taxe de 30 francs valable pour les chiens extérieurs au village. «Quand vous ne payez pas la taxe sur les véhicules, on vous retire les plaques», compare André Fankhauser.
A Reconvilier, l’application d’une loi cantonale de 1904 permet de financer l’acquisition et l’entretien des Robidog, ces distributeurs de sachets qui permettent aux promeneurs de ramasser les crottes de leur chien. Depuis que les médias nationaux ont répercuté la mesure décidée le 23 décembre et publiée demain dans la Feuille officielle, les villageois ne savent pas s’ils doivent «en rire ou en pleurer», comme l’indique une retraitée.
Au secrétariat communal, Pierre-Alain Némitz paie cher une décision qu’il a communiquée sans y avoir participé: «Les injures et les menaces pleuvent dans ma messagerie électronique, mais surtout au téléphone: c’est dur à vivre pour ma famille.» Les réactions sont si violentes que le secrétaire communal a mis son numéro privé sur la liste rouge.
«La volonté des autorités n’est pas d’exterminer tous les toutous! Nous n’avons pas d’agent exterminateur. D’ailleurs, notre policier n’est pas armé», plaide Pierre-Alain Némitz. La menace des autorités, c’est un coup de gueule contre les mauvais payeurs. «Les propriétaires négligents seront d’abord convoqués individuellement par le chef des Finances. Un paiement des arriérés peut même être envisagé par tranches, même si le montant de la taxe ne prive personne de manger», précise le secrétaire communal.
«Pour une dette impayée, il faut d’abord engager des poursuites», estime l’inspecteur de la SPA, Ernest Schweizer. Un chien peut aussi être séquestré pour être placé dans un refuge. Lui tirer une balle dans la tête, c’est la dernière extrémité. «En matière de taxe sur les chiens, les communes sont compétentes. La loi n’interdit pas la mise à mort d’un chien. C’est la manière de le tuer qui est réglementée: mieux vaut faire appel à un vétérinaire», précise le vétérinaire cantonal Reto Wyss, pour qui, dans ce cas, une telle sanction est disproportionnée.
Si un propriétaire s’oppose à la mise à mort de son chien, c’est la justice qui tranchera. «Le juge devrait vérifier si la sanction est raisonnable pour une taxe de 50 francs», insiste Reto Wyss.
A Reconvilier, le secrétaire communal évalue le nombre de chiens à 280. Les propriétaires qui ne s’acquittent pas de la taxe provoquent un manque à gagner n’excédant pas 1000 francs. «Je comprends l’affection portée à un chien, mais notre commune est pauvre et les règles sont les mêmes pour tous», conclut Pierre-Alain Némitz.
————————————————————————————————————————————————————————–
E questa è un intervista al segretario comunale Némitz, pubblicata su Le Matin Dimanche il 9 gennaio…
Pour le secrétaire municipal de Reconvilier, «l’injection létale, c’est du sentimentalisme».
Envoyé à Noël par l’administration communale, un communiqué, repris par le Journal du Jura, annonce la couleur pour 2011: «S’agissant des taxes de chiens, l’autorité envisage, à défaut d’obtenir rapidement le règlement des arriérés, d’exiger l’abattage des animaux dont les taxes ne seraient pas payées, aux frais de leur propriétaire.»
Ivan Radja – le 09 janvier 2011, 11h23
Le Matin Dimanche
Secrétaire municipal, Pierre-Alain Nemitz assume le terme d’abattage: «Euthanasie, ça va pour les humains; à notre époque, on veut toujours couper la vérité en quatre pour la diluer.»
La commune espère bien ne pas en être réduite à une telle extrémité. «C’est l’ultima ratio», souligne Pierre-Alain Nemitz.
Et s’il fallait malgré tout en arriver là?
«Nous prendrions contact avec le vétérinaire cantonal pour fixer la procédure d’exécution. S’ils ne veulent pas tuer le ou les chiens,ce n’est pas un problème.On arrivera toujours à se débrouiller.»
Comment?
«Vous savez, je suis en poste depuis 38 ans, et je me souviens qu’il y a une trentaine d’années, lorsqu’il avait fallu régler un problème de gensqui vivaient dans des conditions hygiéniques déplorables avec des chiens, on avait emmené les bêtes au clos d’équarrissage, tiré une balle dans la tête, et puis c’est prêt. Ils ne souffrent pas. L’injection létale, c’est du sentimentalisme.»
Lui-même propriétaire d’un chien «durant 15 ans et demi», il se défend d’être insensible, mais plaide le bon sens: «J’ai 61 ans, et je vois que notre société se complaît dans le non-dit, l’hypocrisie et le politiquement correct.
On s’abêtit, on prend du volume,de la graisse,et on se bat pour de mauvaises raisons.
C’est comme de nommer des avocats pour animaux,alors qu’il y a tant à faire pour l’enfance maltraitée, par exemple.»
La loi fédérale sur la protection des animaux ne perturbe pas la commune, laquelle s’appuie sur l’article 4de la loi cantonale sur la taxe des chiens de 1904, qui autorise une telle mesure.
Du côté du Service vétérinaire cantonal, l’embarras est perceptible.
«C’est une affaire de la commune, qui est compétente en la matière. Nous ne pouvons pas la commenter », explique Ursula Witschi.
Une aberration, selon la responsable de la SPA de Colombier (NE),qui recueille souvent des animaux du Jura bernois: «Vouloir abattre des chiens qui n’ont rien fait est illégal, rappelle Chantal Yerly. La loi suisse protège les animaux, qui ne sont plus assimilables à des choses. Même en cas de morsures, il y a toute une procédure pour tuer un chien, avec droit de recours. Cette histoire est surréaliste!»
————————————————————————————————————————————————–
E questa è la replica di un deputato svizzero, sempre su le Matin: abbattete la tassa, non i cani…
polémique
«Supprimez la taxe, pas les chiens!»
Réagissant à la menace de Reconvilier (JB) d’abattre les chiens dont la taxe n’est pas payée, un député bernois veut son abolition.
Vincent Donzé – le 13 janvier 2011, 21h46
Le Matin
Le député UDC bernois Thomas Fuchs ne possède pas de chien, mais quand il a appris que les autorités de Reconvilier prévoyaient d’abattre les toutous dont la taxe annuelle de 50 francs n’a pas été payée («Le Matin» de mardi), son sang n’a fait qu’un tour: «Au lieu de supprimer les chiens, supprimons la taxe!» Cette demande adressée au gouvernement sera soumise au vote des députés.
Voilà qui gonfle l’impact d’une décision qui a déjà fait le tour de monde, alors qu’elle était réservée à la feuille officielle. Le nom du secrétaire communal est cité jusqu’en Argentine. Les injures et menaces redoublent, alors que Pierre-Alain Némitz n’a fait que publier une décision des autorités. Même Brigitte Bardot a été alertée!
Pourquoi Thomas Fuchs en remet-il une couche, alors que les autorités locales minimisent une menace dont le seul but était d’effrayer les mauvais payeurs? «La loi de 1904 est obsolète», estime le député. «C’est essentiellement pour financer la lutte contre la rage que cette taxe a été introduite» il y a 107 ans, rapporte le vétérinaire cantonal, Reto Wyss. Ce fléau est éradiqué, mais la taxe permet aux communes de financer les Robidog.
Et les chats?
Pour Thomas Fuchs, «les crottes sont des déchets comme les autres». Son argument: «Pourquoi une taxe pour les chiens et pas pour les chats ou les chevaux?» Le président de la Protection suisse des animaux, Heinz Lienhard, a annoncé son intention de porter plainte contre les autorités de Reconvilier le jour où un chien sera abattu. Toutefois, à la SPA, l’inspecteur régional Ernest Schweizer défend la taxe: «Elle sert aussi à financer nos refuges.»
«Totalement surpris» par l’ampleur de la polémique, le maire Flavio Torti a fait savoir que ce dossier reviendra sur la table des autorités. «Nous ne voulons pas tuer les chiens, on veut juste récupérer les taxes», a déclaré à l’AFP le maire adjoint, Heinz Siegrist. Et ça marche: la moitié des mauvais payeurs se sont empressés de rembourser les arriérés. Il ne reste plus que 500 francs à encaisser. Et selon le Quotidien jurassien, une dame alémanique a transmis aux autorités son intention de payer la taxe des chiens menacés de mort.